Je suis un homme dans un métier traditionnellement féminin

Dernièrement, j’ai demandé à deux élèves masculins de me livrer leurs impressions sur leur choix de poursuivre des études, puis une carrière, dans un métier traditionnellement féminin. (Kim Tannahill, instructrice en soins de santé)

« À 38 ans, je voulais réorienter ma carrière. Suite à plusieurs emplois dans des domaines variés, j’avais compris qu’il m’avait toujours manqué ce sentiment d’accomplissement personnel. Même si certains postes comportaient de bons avantages pécuniaires, j’ai réalisé que l’argent (bien qu’important) ne pouvait compenser une profession plus valorisante, plus gratifiante et me permettant de suivre ma vraie vocation… le domaine médical.

En réfléchissant à tout ça, tout en réalisant que je ne rajeunissais pas, je me suis demandé comment ce serait d’être un homme au sein d’une profession où les femmes dominent très largement. Puis j’ai su que, par un heureux hasard, le cours d’infirmier auxiliaire (Santé, assistance et soins infirmiers) est offert au CVCEC à Ormstown. Donc j’ai repoussé toutes les craintes que je pouvais entretenir et j’ai décidé de faire le grand saut. À ma grande surprise, être un homme n’est pas un désavantage, bien au contraire. Avoir des classes mixtes est très enrichissant ; ça permet aux représentants des deux sexes de contribuer chacun à leur façon, de s’entraider, de bénéficier des forces respectives de chacun et, en fin de compte, de former une équipe plus forte et efficace, toujours dans le respect et l’harmonie. Ceci est un principe fondamental, diversité et travail d’équipe créent les fondations solides de toute formule gagnante.

Je me suis aussi aperçu que la minorité masculine jouit d’un certain avantage sur le marché de l’emploi, pour diverses raisons. Par exemple, pour ne nommer que ceux-ci, là où des interventions plus physiques sont requises, ou simplement quand un patient mâle se sent plus à l’aise de se confier ou de recevoir des soins d’un autre homme.

Aujourd’hui, quand j’y repense, je peux confirmer sans l’ombre d’un doute que je n’aurais pu prendre une meilleure décision que de m’inscrire à un programme exceptionnel qui n’a d’égal que la qualité et le dévouement des instructeurs et de l’ensemble du personnel du centre. Ils m’ont aidé à atteindre mon plein potentiel. Un simple merci me semble terriblement inadéquat. Vous tous, du CVCEC, soyez assurés de ma reconnaissance éternelle. »
Steve
Élève du programme Santé, assistance et soins infirmiers (2015-2017)

 

C’est comment d’être un homme dans une classe de soins infirmiers ?

Hé bien, j’imagine que c’est un peu comme être une femme dans un laboratoire scientifique ; ce n’est pas que nous ne soyons pas les bienvenus, en réalité je me sens bien privilégié. La plupart des modules étaient relativement simples. J’avais de bons points de repère : j’ai un cœur, je connais bien sa fonction, il la remplit depuis ma naissance. Quand est venu le temps du module sur la grossesse et la maternité, bien qu’on m’ait qualifié de « naturel », je n’avais absolument aucun point de repère pour me situer.
Somme toute, mon genre n’a jamais eu d’impact sur ma vie sociale, mes amis pensent que c’est cool et en font même des blagues avec moi maintenant. Venez au CVCEC pour devenir un infirmier ou une infirmière, nous n’y verrons aucune différence !

Jesse Zidle,
Élève en Santé, assistance et soins infirmiers au CVCEC

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