Article du Soleil de Chateauguay : Nova forme les mécaniciens du futur

Ceci est un article du Soleil de Chateauguay.

VIDEOS - Nova forme les mécaniciens du futur

jeudi le 18 novembre 2021 (Par Paula Dayan-Perez)
Selon Carmine Santamaria, enseignant passionné de mécanique, l'industrie des véhicules électriques est appelée à se développer. (Photo : Le Soleil de Châteauguay - Denis Germain)

Alors que le Québec prévoit interdire la vente de nouveaux véhicules à essence en 2035, une école de Châteauguay prépare déjà les mécaniciens de demain. Le Centre de carrières Nova offre depuis septembre un programme spécialisé en mécanique de véhicules électriques (VE).

Outre la formation des professionnels de l'industrie automobile à la réparation et à l'entretien des voitures électriques, l'école vise à former ses propres professeurs de mécanique automobile afin qu'ils puissent à leur tour enseigner l'électricité.

C'est le cas de Kyle Flaherty, enseignant le jour et étudiant la nuit. Il enseigne environ 15 heures par semaine et suit autant d'heures en tant qu'étudiant. Le programme EV s'étend sur trois soirées par semaine au cours d'une année scolaire, soit 645 heures au total.

"Parfois, je suis fatigué, mais je prends une tasse de café et je continue", dit-il.

M. Flaherty a travaillé pendant sept ans comme technicien diesel. Il est passé de l'industrie automobile à l'industrie ferroviaire. Puis, lors d'un voyage en Europe, il s'est rendu compte que leurs systèmes ferroviaires étaient entièrement électriques, contrairement à l'Amérique du Nord, où il s'agit d'un mélange de diesel et d'électricité, raconte-t-il. De peur de devenir obsolète, il a décidé de poursuivre ses études en mécanique électrique, peu importe le domaine.

Auparavant, il a fait un détour pour enseigner la mécanique à Nova. "On m'a dit qu'on lançait un programme sur les véhicules électriques. J'ai levé la main, j'ai dit, inscrivez-moi ! 100% !", s'exclame-t-il.

Un programme rare dans la province

Peu de commissions scolaires offrent ce certificat dans le système public québécois. C'est le cas de la Commission scolaire New Frontiers, qui a investi environ $ 100 000 dans la mise en place du programme - une entreprise de trois ans, selon Bonnie Mitchell, directrice du Nova Career Center.

L'équipe a consulté des experts, a fait l'analyse des coûts et a ensuite lancé des appels d'offres pour l'achat de l'équipement. L'école s'est associée à Carquest, une entreprise américaine qui a une succursale à Châteauguay, et à Mercier Auto Parts. Ces entreprises fournissent des pièces et des outils aux étudiants.

Trouver un enseignant n'a pas été facile non plus, explique le directeur. Le candidat idéal devait avoir une expérience en mécanique automobile et connaître le domaine des véhicules électriques.

Finalement, l'école a trouvé un professeur : Carmine Santamaria est "tombé du ciel". Il travaille désormais à temps plein avec une cohorte de douze étudiants. Le centre professionnel espère pouvoir accueillir davantage d'élèves lorsque le reste de ses professeurs de mécanique aura terminé la formation sur les véhicules électriques.

Un groupe de 12 étudiants suit actuellement une formation pour obtenir une certification en mécanique de véhicules électriques à Nova. (Photo : Le Soleil - Denis Germain)

Préparer l'avenir

M. Santamaria, qui se passionne pour la mécanique, estime que l'industrie des véhicules électriques va continuer à se développer. Il veut s'assurer que ses étudiants sont prêts à répondre à la demande.

"Lorsque l'on regarde les chiffres, il est clair que les millions de véhicules hybrides-électriques ne font que croître, explique-t-il. Ce n'est qu'une question de temps. Si l'on y réfléchit bien, les batteries ne peuvent pas durer éternellement".

Par exemple, un changement de batterie, qui est actuellement l'option proposée par les concessionnaires lorsque les batteries se détériorent, peut coûter environ $ 20 000, explique l'enseignant. "Les gens vont commencer à chercher des options et c'est là que nous allons intervenir.

Plusieurs endroits stockent déjà des pièces de rechange, qui deviennent donc de plus en plus accessibles. "Ce n'est donc qu'une question de savoir-faire et de sécurité", assure le professeur.

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