Artefacts des grandes guerres en classe

À l’occasion du dernier jour du Souvenir, j’ai tenu une exposition pour démontrer à mes élèves le quotidien des gens qui ont vécu à l’époque des deux grandes guerres mondiales. L’exposition a connu tout un succès auprès des élèves, dont la plupart n’avaient que de très vagues notions sans égard aux causes, au sens, ni aux époques de ces conflits. À l’origine de cet évènement, il y a eu ma participation à une tournée en France organisée par la Fondation canadienne des champs de bataille en 2014. Pendant 2 semaines, au sein d’un groupe d’étudiants universitaires, nous avons parcouru le Nord de la France pour y découvrir la participation canadienne aux deux guerres mondiales. Ce périple m’a permis de réaliser le vrai sens du Souvenir, que je m’efforce de transmettre à mes élèves.

Dès que j’ai eu connaissance du kit de découverte de la WW1 de la Ligne de ravitaillement du Musée canadien de la guerre, je me suis empressée d’en commander un exemplaire pour Nova. Les élèves du centre Nova recoupent quelques générations (de 16 ans à plus de 50 ans) et ont des profils très variés (origines ethniques, cultures, sociodémographie…). Pour beaucoup d’entre eux, notre système d’éducation n’était pas adéquat, les épreuves de la vie les ont empêchés de terminer leurs études secondaires ou ils sont nouvellement arrivés au pays et souhaitent obtenir un diplôme pour ensuite supporter leurs familles grâce à un nouvel emploi.

En tant qu’enseignante d’histoire, j’entends souvent les élèves se plaindre que ce cours est ennuyant, difficile et sans rapport avec leurs projets. Ils n’ont peut-être pas tort (personnellement, je sais que l’histoire n’est pas ennuyante!), mais je suis convaincue que le contenu de ce cours stimule la pensée critique et la discussion en classe. J’ai plusieurs répliques de documents papier des deux grandes guerres, mais je voulais montrer aux élèves de vrais objets de ces époques et stimuler leur intérêt pour l’histoire, surtout que nous visiterons le musée de la guerre, à Ottawa, en mai.

Emilie Bowles (enseignante à NOVA)

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