Le monde entier est une scène – encore

Je devrais peut-être commencer à m’y habituer, après tout c’est bien la… 3e fois (?) il me semble…

La troisième fois qu’un groupe d’élèves revient d’un stage de 4 semaines et nous en fait une présentation, devant tous les enseignants et les élèves moins avancés. Ils reviennent d’endroits comme les Tuiles Olympia, Fabricville et Mobilia Crescendo – une vaste gamme d’entreprises en lien avec le métier avec lequel ils auront probablement à travailler une fois qu’ils auront déniché un emploi au sein de firmes locales d’architectes ou de concepteurs.

Ces stages sont un peu comme une fausse aux lions – nous, les enseignants, le savons parce tous les élèves doivent préparer une présentation PowerPoint de leurs stages, pour terminer leurs formations. Donc, nous savons. Ils en ont parfaitement le droit, ces quasi-employeurs peuvent attribuer aux stagiaires autant de tâches et de missions qu’ils le souhaitent. Mais vous savez quoi? Ça fait partie de l’apprentissage et ils reviennent tous – sans exception – de bonne humeur, fiers d’avoir accompli leurs missions et encouragés par les entreprises qui les ont d’abord accueillis et ensuite salués et gonflés de souhaits de bonne chance et de promesses d’aide de les aider dans leurs envols.

Huit heures trente, à l’heure normale du début des classes, nous nous assemblons dans notre plus vaste local et contribuons à leurs histoires, leurs gênes, leurs embarras alors que défilent les illustrations de leurs quatre semaines… c’est réellement génial! Nous, les enseignants, sommes à la fois chagrinés et fiers, sachant que ces jeunes, surtout des Chinois, ont enduré 16 mois de dévouement total à leurs apprentissages de leur futur métier, bien sûr, mais aussi de l’incontournable langue française. Nous avons tendance à oublier qu’ils arrivent en classe à 8 h 30 chaque matin, y restent jusque vers 15 h et, environ 30 minutes plus tard, s’immergent en langue française pour 2 ou 3 heures encore.

Et ils sont, pour la plupart, complètement seuls ici, ne pouvant compter que sur leurs camarades de classe pour tout réseau de support… Je leur lève mon chapeau!

Et, oui, je suis triste de les voir partir… La plupart sont ici à long terme, rêvant d’immigrer et de refaire leurs vies ici.

Nous sommes, nous tous du centre NOVA, privilégiés de faire partie et de prendre part à la progression de ces jeunes vies nourries d’ambitions.

Je leur dis « sayonara », ce n’est pas chinois, je sais, mais ça traduit très bien le sentiment que j’éprouve. Bonne chance à tous. Sachez que nous, les enseignants et le personnel du CFP NOVA sommes là si vous avez besoin de nous.

Michael Moore
Enseignant (Décoration intérieure et présentation visuelle)

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