Pas qu’un simple passage au Salon

Encore cette année, le programme de mécanique automobile a visité le Salon de l’auto de Montréal. C’est une tradition qui remonte à aussi loin que je puisse me souvenir. Chaque année, tous les élèves et leurs enseignants se rendent au Salon de l’auto pour découvrir les nouveaux modèles et les nouvelles technologies sur lesquels ils devront travailler dans un avenir rapproché.

Deux questions reviennent chaque année : 1 — qu’y-a-t-il de pédagogique dans une visite au Salon de l’auto? 2— que retire-t-on de cette visite? Deux questions difficiles, et comme pour toutes les questions difficiles, il n’y a pas qu’une seule et simple réponse.

La raison première de cette visite est tout à fait pragmatique. C’est que, même si nous possédons de belles voitures au centre NOVA, notre inventaire reste limité par un espace restreint. N’oubliez pas que nous enseignons comment réparer les voitures, alors à quel autre endroit un groupe aussi nombreux pourrait-il voir autant de nouveaux modèles d’autant de manufacturiers différents? Si nous visitions chaque concessionnaire, nous n’en finirions jamais. Remarquez que je ne m’en plaindrais pas, mais le programme en mécanique automobile est tellement dense que chaque jour à l’extérieur du centre NOVA doit être extrêmement productif. Heureusement, cette sortie au Salon de l’auto nous apporte beaucoup.

Évidemment, presque tous les élèves (et les enseignants) du programme de mécanique automobile sont des « gars et des filles de chars ». Nous aimons les voitures, et les camionnettes, et tout ce qui s’y rattache évidemment. Plusieurs de nos élèves avaient donc visité le Salon de l’auto avant. Ce qui est différent cette fois, c’est qu’ils visitaient le Salon avec un objectif précis. Nous leur avions demandé d’identifier des technologies dont ils n’avaient jamais entendu parler jusqu’à maintenant. Chaque groupe étant à des stades différents du programme, les intérêts de chacun pouvaient varier grandement.

Certains se sont attardés aux « régulateurs de vitesse à capteurs radars ». C’est « cool », mais comment ça fonctionne? Où les manufacturiers ont-ils caché les capteurs? Combien de systèmes différents interagissent dans cette technologie? D’autres ont focalisé sur les différentes suspensions et systèmes de freinage. Mon groupe terminait à peine le module d’inspection des moteurs à combustion interne, alors nous nous sommes attardés aux différents modèles de moteurs et leurs dispositions en termes d’efficacité.

Un (futur) mécanicien ne jette pas le même regard sur un véhicule que ne le ferait un simple utilisateur. « C’est vraiment cool » devient parfois : « mais à quoi ont-ils pensé? » « comment vais-je arriver à réparer ça sans démonter la moitié du véhicule? » Une chose aussi simple qu’un système d’éclairage, sur les voitures d’aujourd’hui, exige parfois de retirer tout le devant de la voiture pour remplacer une ampoule. C’est à ce genre de trucs que nous demandons à nos élèves de penser pendant qu’ils visitent le salon.

Selon moi, en tant qu’enseignant, une des meilleures raisons est venue de la bouche même d’un élève. L’entendre exprimer sa surprise devant tout ce qu’il avait appris depuis son arrivée dans le programme fut la plus belle récompense. Il n’arrivait tout simplement pas à croire d’où il partait et tout ce qu’il savait et comprenait dorénavant sur les voitures d’aujourd’hui.

Que demander de plus? Avons-nous vraiment besoin d’une autre raison pour visiter le Salon de l’auto?

Derek Stacey (enseignant en mécanique automobile)

 

Aussi, le programme de mécanique automobile du centre NOVA s’était joint aux programmes de mécanique automobile de 8 autres centres de formation professionnelle de la grande région de Montréal pour animer un kiosque au Salon de l’auto. Nous profitions de l’achalandage au salon pour tenter de rejoindre une nouvelle clientèle, répondre aux questions et aiguiller les gens dans la bonne direction. Nous avons même rencontré plusieurs anciens élèves qui travaillent actuellement dans le domaine de l’automobile. J’ai eu le plaisir de discuter avec l’un d’eux, qui a terminé le programme il y a 15 ans et qui est un fier employé de Prestige Mitsubishi.

C’était une très belle expérience de voir ces milliers de gens déambuler au salon et de partager notre offre de formations avec eux.

John Britton (enseignant en mécanique automobile)

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