Q+R en rafales: John Hodges

Rencontrez : John Hodges, enseignant à l’éducation continue de la CSNF

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1. Que faites-vous à l’éducation continue de la NFSB?

J’enseigne la charpenterie-menuiserie au Centre de formation professionnelle de la Vallée de la Châteauguay (CVCEC)

2. Quelle est la meilleure question qu’on vous ait posée?

Un truc du genre : « Pouvez-vous me montrer pour que je puisse le faire moi-même? »

3. Est-ce vrai qu’il n’y a pas de questions stupides?

Malheureusement, ce vieux dicton est complètement faux, il y a tout plein de questions stupides.

Par contre, pour un enseignant, les questions sur le sujet traité, sur une tâche ou qui aident à la compréhension d’un élève sont toujours les bienvenues, même s’il faut que je me répète.

4. Quel est votre outil préféré?

Il y a plein de beaux outils sur le marché, à la fois novateurs et efficaces. Si j’avais à n’en choisir qu’un seul, j’opterais pour un mélange entre un couteau multifonctions et une équerre. Mais au fond, le meilleur outil est toujours celui que tu sais manœuvrer et qui est conçu spécifiquement pour la tâche en question ou, comme un collègue dit souvent, le meilleur outil c’est le cerveau!

5. Quelle est la précaution la plus souvent négligée par les gens qui travaillent sur un projet de charpenterie-menuiserie et qui éliminerait bien des blessures?

La majorité des blessures sur les chantiers sont causées par des chutes. Je ne parle pas de chutes dramatiques en bas d’un toit ou d’une échelle, mais simplement de trébucher sur un objet ou de perdre l’équilibre alors qu’on est au sol. Habituellement, ça se produit parce que le site n’est pas entretenu et organisé, des matériaux traînent au hasard et se transforment en autant d’obstacles.

6. Quel livre lisez-vous actuellement?

En ce moment, je lis “Cooked – a natural history of transformation” de Michael Pollan, récemment je terminais la lecture de “Orenda” de Joseph Boyden – magnifique!

7. Quel est votre groupe musical préféré?

Au risque d’avoir l’air vieux et grisonnant, je dirais les Beatles. Si je devais choisir un artiste solo, Tracy Chapman.

8. Il semble que vous êtes à l’origine de la participation de la CSNF dans la construction d’une maison certifiée LEED en partenariat avec Habitat pour l’humanité, pouvez-vous nous en glisser quelques mots?

Il y a environ 8 ans, je me suis impliqué auprès d’Habitat et j’ai adoré ça. En partie parce que j’ai aimé offrir mon temps et mon savoir-faire à une famille dans le besoin, en partie parce qu’on m’a nommé chef d’équipe dès qu’on a su que j’étais menuisier. Quand j’ai commencé l’enseignement à CVCEC, je me suis dit qu’un projet avec Habitat constituerait une occasion en or, pour nos élèves, d’acquérir une expérience concrète. Le projet LEED/Habitat grâce à ses concepts avant-gardistes, sa construction modulaire, son efficacité énergétique et la faveur populaire représente un mélange parfait d’enseignement et de travail concret. C’est aussi une cause commune dont tous seront fiers pendant longtemps.

9. Vous venez de terminer votre 4e bonne action dans le cadre des Métiers au suivant, essayez-vous de changer le monde à vous seul?

Si on veut que le mouvement social des Métiers au suivant prenne son envol, il faut que certains d’entre nous fassent le premier pas et prouvent que nous faisons TOUS de bonnes actions et que nous aidons régulièrement les gens autour de nous; parfois financièrement, parfois en donnant de notre temps. Ça peut paraître égocentrique, mais j’essaie simplement d’être un exemple à suivre en montrant aux gens qu’il n’y a rien de mal à publier ce qu’on fait de bien.

10. Quel est votre meilleur conseil pour les jeunes qui pensent à s’inscrire au programme de charpenterie-menuiserie?

Si tu décides d’apprendre ce métier, il te faudra le voir comme une vocation. L’élève idéal est totalement engagé dans ses études et consacre toutes ses énergies au “boulot” d’élève.

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