Se Souvenir…

Le jour du Souvenir revêt beaucoup d’importance à mes yeux. Mes deux grands-pères ont participé à la Deuxième Guerre mondiale. Pourtant, je connaissais bien peu les réalités de la guerre jusqu’à l’été dernier, mes connaissances n’étaient que théoriques. Tout a changé en juin quand j’ai visité la France avec la Fondation canadienne des champs de bataille. Cette expérience a transformé ma compréhension de la guerre et m’a permis de comprendre à quel point il est important de ne pas oublier. Jeudi dernier, j’ai eu une excellente idée : et si j’organisais une présentation sur le jour du Souvenir pour les élèves d’histoire du centre de formation professionnelle NOVA? J’ai recréé l’expérience d’une visite d’un musée du jour du Souvenir autour d’une question thème : comment vivait-on au temps des guerres mondiales?
Le vendredi, en fin de journée, j’ai rassemblé les pupitres en 7 stations rassemblant différents objets : répliques de documents des deux grandes guerres dont certains racontant la vie des enfants de ces années-là, des cartes et des brochures rassemblées lors de mon passage en France, les lettres que mon grand oncle Harry a écrites quand il était au front, des répliques de passeports de soldats de la WW2 et mon portable branché sur le blogue de mon voyage (je vous invite à le consulter: http://www.cbf-fccb.ca/they-walk-with-you-juno-beach-centre-june-8th-emilie-bowles/) et jouant un CD de Glenn Miller. Sur la dernière table : des livres sur la WW2 publiés par TIMES magazine et les médailles que mon grand-père a méritées (ainsi que leurs explications). Des vidéos jouaient, expliquant les causes et les conséquences des deux grandes guerres, présentant des entrevues avec des vétérans ou montrant l’horreur des combats.
Tout le personnel encore sur place était invité, je souhaitais que tous viennent y jeter un coup d’œil et prennent le temps de s’en imprégner pour ensuite partager leurs impressions sur ce qui les touchait. J’ai demandé à tous les visiteurs d’écrire une chose qu’ils avaient apprise sur un « post-it », leur engouement m’a vraiment touchée. Les commentaires les plus fréquents ont été : « wow, je n’avais aucune idée de cette réalité » et « c’est tellement intéressant! ».
Avant ma visite avec la Fondation canadienne des champs de bataille, j’ignorais quelles dimensions pouvaient prendre un cimetière de la WW2, je n’avais pas réfléchi à la quantité de vies humaines représentées par une seule pierre tombale. Je ne m’étais pas intéressée au sort de toutes ces femmes laissées derrière, obligées de « faire avec » et de tous ces enfants qui n’ont pas connu les joies de la jeunesse. Je ne réalisais pas cette chance que nous avons de vivre sans la peur qu’une bombe nous tombe sur la tête ou dans l’attente qu’un soldat, porteur de nouvelles néfastes, ne cogne à notre porte.
Voilà pourquoi il est primordial d’enseigner ces conflits mondiaux à nos jeunes. Nous devons comprendre ce qui a mené à ces guerres et quels ont été leurs impacts économiques, politiques et géographiques. Nous devons comprendre la souffrance humaine et les sacrifices.
Nous tenons la paix pour acquise alors que nous devrions remercier notre bonne étoile! Nous devons nous souvenir et privilégier des solutions pacifiques à ces conflits.
Vendredi dernier, je ne pouvais pas amener des élèves en France avec moi, mais j’ai pu recréer quelque chose de semblable et leur permettre d’apercevoir ce que trop de gens ont vécu (et continuent de vivre dans certaines parties du globe).
Alors, s’il vous plaît, arrêtez-vous quelques instants et souvenez-vous. Profitez-en pour tendre la main à autrui!

Emilie Bowles (enseignante-ressource à NOVA)

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